Une nouvelle directrice à l’institut Pasteur depuis janvier 2024, Yasmine Belkaid, apporte un vent nouveau selon les remarques qu’on peut entendre, elle ferait du « pur Béchamp » selon certains (1).
Mais est-ce vraiment du Béchamp, d’avoir compris que nous sommes peuplés d’un microbiote varié, d’une vie interne plurielle ? NON, il manque quelque chose d’essentiel : Quelle est l’origine de cette vie interne ? Béchamp en avait compris l’origine INTERNE, précisément.
Le Pr Marc Henry explique dans une chronique à propos de Pasteur versus Béchamp :
« Rien ne serait pire en effet que de rester à mi-chemin entre thèse et antithèse » (2).
C’est malheureusement de cela qu’il s’agit ; la science se retrouve entre thèse et antithèse admettant que tout ce qui est vivant, plus petit que la cellule, est du non-SOI, s'est introduit dans l'organisme en parasite ou en symbiose.
Pour comprendre le changement de paradigme qu'implique la théorie de Béchamp, il suffit d'observer sous un nouvel angle :
La science ne connaît de nous que matière inerte et considère les éléments vivants intérieurs comme des étrangers dans l’organisme. La cellule elle-même ne devrait son métabolisme qu’à une « archéobactérie en symbiose », elle ne serait pas vivante par elle-même.
Pourquoi la cellule serait-elle l’élément vital alors qu’elle n’est elle-même que transitoire ?
Pour Béchamp, l’élément vital est bien vivant et permanent :
· Il est bien plus petit que la cellule, inférieur au micron et plus petit encore,
· Il est à l’origine des gamètes et donc, se transmet par descendance,
· Il est présent à l’origine de l’embryon et de tout ce qui construit l’individu,
· Il produit des enzymes,
…
Et en effet Béchamp retrouve bien des éléments vivants dans le vitellus, capables de fermenter, des petits ferments donc (3). Et Antoine Béchamp s’interroge :
« Les embryologistes ont-ils cherché, ce qui est doué d’activité transformatrice dans l’œuf, ce qui est vraiment vivant, ce qui tisse les cellules, les tissus de l’être qui en proviendra ? Et s’ils l’ont cherché, l’ont-ils reconnu ?»
Une publication, relativement récente, montre même qu’ils seraient à l’origine de notre ADN cellulaire confirmant qu’ils construisent notre « matière inerte » (4).
La théorie pasteurienne observe la vie extérieure à nous, ne considère en nous que la matière inerte et ne trouve qu’une vie « étrangère » qui aurait pénétré dans nos organismes « stériles ». J’expliquais dans un article précédent sur quoi repose le dogme de la stérilité des organismes vivants : sur une idée préconçue et une absence d’approfondissement (5).
Pour comprendre la théorie d’Antoine Béchamp dont j’ai fait une synthèse (6), il suffit d’observer à l’inverse ; à savoir, observer la VIE depuis l'intérieur des organismes vivants, là où se trouve l'élément vital qui est bien plus petit que la cellule, vers l'extérieur où nous trouvons les RESTES de ces organismes sous forme de ferments vitaux, prenant des formes plus ou moins évoluées en fonction du milieu.
Les dits "microbes" dans l'environnement, ne sont que l'expression de cet élément vital chargé de ramener la matière organique (morte) à l'état minéral, ce ne sont pas des parasites. Ils ont pour origine un organisme végétal ou animal auquel ils ont survécu.
OUI, Ils survivent à cet organisme qu'ils ont contribué à construire depuis l'embryon et à entretenir durant toute sa "vie", travaillant en communauté jusqu'à sa "mort" terrestre.
Les scientifiques doivent remettre en question la théorie cellulaire alors qu'ils ne cessent de découvrir des particules dites étrangères quand elles sont jugées vivantes (archéobactérie en symbiose dans les "mitochondries" - virus - microbiote interne (7)) ou jugées inertes lorsqu'elles sont manifestement propres à l'organisme (exosomes - vésicules extra-cellulaires – virus). A noter que les virus sont tantôt considérés vivants, tantôt inertes, on ne sait pas trop.
Ces interprétations ne tiennent que pour coller au dogme de la théorie cellulaire.
Qu'est-ce qu'une particule vivante ?
Selon Béchamp, une particule vivante peut continuer à produire une enzyme malgré plusieurs lavages. C'est la vie de cette particule, sa vibration, qui est capable de fournir à l'enzyme cette activité particulière qui en fait une protéine exceptionnelle. Et cette enzyme est spécifique de l’origine de la particule, du centre vital dont elle exerce la fonction.
Pourquoi la cellule serait-elle le plus petit élément vital ? POURQUOI ?
Pourquoi la cellule ne serait-elle pas capable de produire son PROPRE métabolisme et le devrait à une particule étrangère en symbiose ? Pourquoi ce qu'on nomme mitochondrie ne serait pas un élément vital propre à l'organisme ?
Pourquoi les exosomes, particules provenant de la cellule seraient-ils inertes alors qu'on ne cesse de leur découvrir quantité de propriétés (8) ?
Pourquoi des « mitovésicules » (9) transporteraient des mitochondries à l'extérieur de la cellule sous prétexte qu'on leur découvre un métabolisme ? Ces particules ne pourraient-elles être tout simplement des particules vivantes plus petites que les cellules ?
Combien d'interprétations fantaisistes, alors que les scientifiques refusent de s'interroger sur leurs acquis. Il est temps d’observer le vivant à l’origine de la vie de tout organisme vivant. La cellule n’est vivante que grâce à ces éléments vitaux propres qui la constituent, capables des transformations chimiques profondes que seul un petit ferment vivant peut réaliser et que les biochimistes connaissent bien pour les avoir décortiquées.
La science se perd à vouloir avancer sans jamais s'interroger sur la voie qu'elle a empruntée alors que la théorie de Béchamp coule comme d’une source limpide et peut expliquer les découvertes récentes en les considérant avec recul, redonnant une véritable cohérence à la science.
Brigitte Fau
(1) https://twitter.com/BanounHelene/status/1791410216187093476
(2) https://marchenry.org/2020/05/23/17hygiene-intellectuelle/
(3) Expérience de l’œuf d’autruche secoué (M. Donné – 9ème conférence) :
L’œuf secoué subit une putréfaction par ses microzymas (sans évolution en bactéries) contenus originellement dans le jaune. Patience ! Il a fallu 6 mois. Ceux-ci sont retrouvés en fin toujours vivants, le sucre a disparu.
« Ah ! certainement l’œuf est organisé, savamment organisé. Et que de précautions pour que rien ne vienne troubler naturellement l’ordre admirable qui y règne. …
Les embryologistes ont admirablement décrit toutes ces parties ….
…Mais après avoir noté ces arrangements merveilleux, ont-ils cherché, ce qui est doué d’activité transformatrice dans l’œuf, ce qui est vraiment vivant, ce qui tisse les cellules, les tissus de l’être qui en proviendra ? Et s’ils l’ont cherché, l’ont-ils reconnu ? En attendant que je réponde à ces questions, demandons-nous ce qui arrive quand on brouille tout dans l’œuf par de vives secousses ?
Il arrive que ce qui, dans le plan divin, constituait un arrangement prémédité, quelque chose de structuré, de bâti en vue d’un but déterminé, a été détruit ; de façon que les choses qui dans l’édifice, étaient destinées à rester séparées, ont été confondues ; … ; par la suite le résultat voulu n’est plus atteint, bien que la matière nécessaire soit encore présente ! Qu’y a t’il donc de changé ? Les conditions : peu de chose en apparence, mais l’indispensable en réalité, ce sans quoi la matière restera stérile !
Pourtant, ce qui, tout à l’heure, était capable de produire un poulet, avec son devenir, est-il absolument détruit par le fait d’avoir secoué l’œuf ? Sans doute c’est un cadavre d’œuf, pour parler comme M. Donné ; mais au sens chimique est-ce un cadavre ? Non, puisqu’une activité se manifeste. »
(4) https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0968432813001017?via%3Dihub
(6) https://www.bonnes-habitudes.fr/comprendre/la-théorie-d-antoine-béchamp/
(7) Le microbiote interne doit être distingué du microbiote intestinal qui se construit sur la base d’éléments vitaux préservés de nos aliments et de nos propres éléments vitaux venant du tube digestif et de la salive.
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